The MEET (PV : Phineas & Aileen)

Sujet: The MEET (PV : Phineas & Aileen) Sam 16 Juin - 21:52

Je n'aurai jamais pensé que ça puisse être possible, non vraiment pas, me retrouver seul avec lui dans une de ces nombreuses ruelles sombres, dans lesquelles il serait facile de se faire laminer.
Encore moins dans ce genre de lieux, non certainement pas, les odeurs qui émanaient des cloaques et des canalisations m'étaient des plus insupportables.
Cela ressemblait étrangement à des dégueulis de choses dont on ne distinguait plus au moins l'apparence.
Si seulement ce fut tout, je pense que je ne serai pas en train d'y penser. Le simple fait de voir un cadre comme celui-ci, oh... cela m'était des plus insoutenables.
Les murs où ce qui en restaient, s'apparentaient à des loques, souillés, usés, détruits par le temps et par ceux qui uses autrefois occupaient ces lieux.

Le pire dans tout cela, c'était que je venais de m'enticher d'un des nombreux ensembles d'une des plus parfaites collections que le monde eu porté en ce monde, un superbe blazer croisé GIVENCHY couleur lightpink pour homme, ainsi qu'un de ces merveilleux tee shirt blanc LACOSTE live (entre nous, une pure merveille), ajouté à ce que l'on peut clairement appeler la perfection, un sublime Jean rouge Jasper de marque LACOSTE et enfin, pour auréoler le tout, une indescriptible paire de chaussure rouge appartenant à ces nombreuses firmes de haute-couture, Mishaly ou Mishalsy enfin bref !

Malgré ça, je ne pus m'empêcher, d'après les multiples indices que j'eus le temps d'observer en ce petit laps de temps, de distinguer que ce lieu n'était pas simplement une ruelle quelque peu délabrée.
Et bien les nombreuses marques qui s'apparentaient très clairement à celles de griffures me faisaient étrangement penser à celles que pouvaient laisser les banshees, la profondeur à laquelle elles semblaient être incrustées, la quantité de celles-ci ainsi que les nombreuses marques d'un noir ombrés semblait vouloir dire deux choses, d'un qu'elle était clairement affamée et de deux, qu'elle était probablement blessée.

Vous vous demandez certainement comment je le sais, et bien en trois ans on a le temps d'apprendre les bases, mais aussi ce qui s'apprend en profondeur, les mythes et légendes,... tout au moins est à peu prêt enregistré. Phin se tenait à ma gauche, personnellement je n'ai jamais aimé le fait que quelqu'un se tienne juste derrière moi, mais dans ce genre de situation, j'en suis bien heureux.

Sachant que celui-ci n'était pas entièrement sûr de ce que l'on chassait, je lui dis alors clairement que c'était une bansheee et que malgré le fait qu'il était très bon en son domaine et principalement le fait qu'il était armé de sabre et autres armes, ça ne suffirait pas à l'abattre, car oui d'après les multiples légendes, les banshees avaient le don d'annoncer la mort grâce aux cris qu'elles utilisaient parfois pour hypnotiser ceux qui avaient le malheur de les croiser. Elles étaient de temps à autre confondues avec un autre type que l'on appelait Dame blanche, bien que leur apparence soit fortement identique.

Deux des innombrables moyens pour les tuer étaient garantis à cent pour cent, le premier comme les légendes le disent, c'étaient seulement la famille à laquelle elle appartenait qui détenait le sort de celle-ci entre ses mains. Et l'autre, beaucoup plus risquer évidemment, c'était simplement de jouer avec les fréquences de sa voix, car si l'on disposait d'un moyen pour retourner son cri, on bénéficiait d'un avantage certain.

Et cela n'allait pas être la seule mauvaise nouvelle du moment. Il faut croire que le ciel n'était pas avec moi ce soir-là, et bien oui, non seulement je me devais d'être à l'affut de tout, mais aussi d'avoir un comportement que PHINEAS ne trouverait pas vulgaire voir ignominieux.
Brusquement je crus apercevoir une silhouette approximative se former au loin, elle semblait humaine, du moins à en juger par sa morphologie, parce que pour ce qui était de sa chevelure, on pouvait émettre des suppositions au sujet de sa couleur d'un Blond qui contrastait parfaitement avec la pâleur de la lune.

« Salut chérie, qu’est-ce que tu fais toute seule dans cette rue abando…ARGH »

L’homme emmitouflé dans sa capuche tomba avant d’avoir pu dire merde en trois langues. Sans regarder la fille qui prenait ses jambes à son cou, et abandonnant le corps inanimé, je m’avançais dans les ruelles sombres et étroites de la ville. Si cet imbécile ne s’était pas tenu en travers de mon chemin, je l’aurais certainement laissé à son petit jeu. Ou pas. Toujours est-il que ce n’était ni le bon moment ni le bon lieu pour faire ça.
J’ignore encore ce que je fabrique ici à patrouiller dans un coin paumé pour satisfaire des supérieurs au chaud derrière leur bureau de bois marqueté. J'ai apporté mon flingue, au cas où j'aurais affaire avec un con qui s’interposerait entre moi et mon chemin. J’ai bien lustré le canon de cette merveille, elle est étincelante de beauté. En la regardant, je peux même y voir mon reflet!

Je sens quelque chose de collant sous la semelle de mon pied. Chouette, un chewing-gum. Comme si la grosse boule de gomme qui me servait de frère n’était pas assez collante. Celui-là avait bien choisit sa soirée pour faire le beau. Une chemise d’un blanc immaculé sous un blazer rose bonbon. Je ne parle même pas du slim rouge pétant. Se balader avec une pancarte illuminée « Je suis ici » n’aurait pas fait un meilleur effet. Mec, le carnaval, c’était pour le 4 juillet ! Dire que je me balade avec ça depuis quatre ans. Je remonte sur moi mon manteau de cuir noir avec un air bougon. Si nous étions repérés, je pourrais me fondre dans l’ombre tandis que Tyler ferait l’appât. Bon plan.

Je trainais les pieds en insistant bien pour retirer le chewing-gum qui ne voulait vraiment pas se décoller tout en regardant les alentours. Cette rue était aussi hideuse et accueillante que celle où je créchais il y a longtemps. Mais je n’avais aucune envie de me remémorer ce charmant souvenir. Il fait froid, ça pue, j’ai faim, je me coltine une tafiole en slim arc-en-ciel. Et ce fuckin’chewing-gum qui a littéralement fusionné avec ma chaussure va se retrouver dans les cheveux de Tyler s’il n’arrête pas de me raconter des âneries !
Banshee ? Haha, c’est le nom qu’on donne aux nanas hurlantes ? Et moi qui prévoyais une douce nuit au clair de lune à exécuter une danse de la mort avec une silencieuse créature démoniaque. J’avais signé pour ça au départ. Pas pour me faire crier dessus par une femme à moitié-hystérique. Mais qui-suis-je pour aller à l’encontre des ordres ? Si c’est cette chose que nous chassons, alors elle regrettera amèrement d’avoir croisé mon chemin. Je me sens d’humeur exécrable, on se demande bien pourquoi.

Toujours dans un silence de mort, nous poursuivons notre route à l’affut du moindre mouvement suspect. Je regardais pour la énième fois mon voyant partenaire qui faisait très attention à ne pas tacher ses habits de luxe en soupirant. Je priais silencieusement le ciel de nous envoyer quelque chose auquel cas je pourrais bien finir par arracher les vêtements de mon frère. Dieu était visiblement à l’écoute ce soir-là car au détour d’une millième ruelle nous rencontrons enfin quelqu’un. Une tignasse blonde, une silhouette longiligne et un regard acéré. Ce devait être notre cible.

Je la regardais avec un sourire narquois en me mettant discrètement en garde, la main dans la poche de mon manteau tenant fermement mon flingue. Je sentais mon arme gémir discrètement entre mes doigts. Cette entité magique semblait dotée d’une conscience dont j’étais le seul capable de ressentir. Et je la sentais avide de trouer la peau d’un de ces cloportes magiques. Parfait.

Viens je t’attend, fuckin’créature de l’enfer.

Aileen se promenait, ici et là. Elle aimait trainer la nuit. D'ailleurs, elle n'avait pas grand chose d'autre à faire. Dormir ? Depuis peu, la jeune femme ne fermait plus l’œil. Les somnifères avaient marché un temps, après, ils étaient devenus complètement inutiles. Sans compter que la fille Jackson était juste trop à la dèche pour pouvoir en racheter. Aller dans un bar ? M'ouais. Mais non. Aujourd'hui, elle désirait simplement se balader au clair de lune, clope au bec, pieds nus sur un sol glacé. Néanmoins, le climat était relativement clément ce soir là, pas de quoi sortir cinq couches de vêtements. Alors Aileen zigzaguait dans les rues sombres et mal éclairées sans but précis. Elle balança d'ailleurs le mégot de sa cigarette dans un tas d'ordures qui jonchait le trottoir opposé au sien. Et soudainement, elle s'était arrêtée, scrutant l'horizon d'un œil hagard. Une voiture en profita pour l'accoster, elle la rembarra machinalement sans même lui adresser un regard. Mais le propriétaire semblait du genre tenace. Il s'extirpa de sa boîte de conserve modèle "je-suis-un-riche-cul" et s'approcha dangereusement de la jeune femme. Aussi Aileen jugea-t-elle bon de reporter son attention sur le "prédateur".

Malheureusement, elle n'eut pas le temps de le remettre à sa place. En effet, un cri perçant (tout droit sorti d'un film d'horreur) se chargea de le faire fuir. Quelle tapette. Pestiféra intérieurement la jeune femme tandis qu'elle se demandait d'où pouvait bien provenir un tel hurlement. Non seulement parce qu'il l'avait empêché de foutre une bonne raclée à l'autre imbécile, mais en plus parce que ça lui avait légèrement écorché les oreilles. Heureusement que la source provenait d'une ruelle lointaine, ou elle aurait fini à moitié sourde. Ironie du sort, au moins, maintenant, Aileen savait ce que ressentait ses victimes lorsqu'elles étaient touchées par ses ultrasons. A cette pensée, elle eut un petit sourire nerveux, puis se mit en quête de "la chose". Et quelle que fut la chose en question, elle jura de la réduire en bouillie. Parole de Jackson.

Pour obtenir une meilleure visibilité, Aileen se hissa sur le haut d'un des buildings. Pratique d'être dotée d'une agilité hors du commun. Elle observait à présent le labyrinthe que formaient les ruelles de ce quartier, à l'affût de la moindre petite anomalie qui lui sauterait aux yeux. Il eut suffi d'un léger flash lumineux pour qu'Aileen daigne bouger son derche de son perchoir improvisé. Elle se déplaça habilement, jusqu'à très vite arriver sur les lieux. Elle remercia au passage son sens de l'orientation, qui, en fin de compte, n'était pas si rouillé qu'elle l'imaginait. Et son regard se figea lorsqu'elle entra en contact avec une sorte de spectre blanchâtre qui flottait à quelques millimètres du sol. Eh bien eh bien... Ce soir, elle n'allait pas s'ennuyer. "La chose" tenta de foutre une bonne paire de griffes dans la tronche de la blonde qui esquiva l'assaut de justesse. Là, elle ne remerciait plus son sens de l'orientation, mais bien ses réflexes. Une seconde plus tard et s'en aurait été fini de son joli visage.

Après quelques échanges infructueux, "la chose" avec ses griffes, et Aileen avec son couteau, le spectre décida visiblement qu'il était temps d'en finir et se mit à crier à la mort. Merde alors ! Elle n'allait pas quand même crever contre une réplique de son propre pouvoir. Instinctivement, la jeune femme se mit également à crier, refusant de se faire battre à son propre jeu. Le combat se solda par la victoire de la blonde et un sourire satisfait vint s'accrocher à sa face. Et elle se mit soudainement à tousser... A tous les coups, elle allait avoir une extinction de voix le lendemain. Super. Regardant autour d'elle comme pour se remémorer d'où elle était venue, Aileen ne se rendit même pas compte des individus qui étaient déjà plantés dans la ruelle. Ce ne fut que quand ils arrivèrent à une distance respectable qu'elle les remarqua. La jeune femme plissa des yeux pour mieux voir, avant que les silhouettes de deux hommes ne se dessinent...

« Tiens, tiens ! Dupont et Dupond, 'manquait plus qu'vous ! » Lâcha ironiquement Aileen. Les frères Howard. Elle ne les appréciait pas beaucoup pour tout dire. Ou ils ne l'appréciaient pas beaucoup plutôt. En fait, le plus grand, Phineas, semblait avoir une dent contre elle. En effet, lorsqu'il lui avait demandé quelques informations au sujet de ça ou ça, elle avait vaguement répondu ne pas savoir. Et lui, évidemment, ne la croyait pas. Et le plus jeune, Tyler, il fallait croire qu'il était assez crédule pour gober les mensonges de son aîné. Bon d'accord, Aileen n'était pas non plus mère Thérésa. Mais à ses souvenirs, elle n'avait rien de trop grave à se reprocher. Ou du moins, pas quelque chose qui soit susceptible d'attirer des chasseurs. « Bon ! Je suis sûre que vous adorez ma compagnie, mais vous avez sûrement beaucoup mieux à faire que de taper la discut' avec l'honnête citoyenne que je suis... Alors sur ce, je vous souhaite une agréable soirée. » Aileen tentait l'esquive, mais les deux ne la laisseraient probablement pas filer de la sorte. La nuit risquait d'être longue. Très longue.

Sujet: The MEET (PV : Phineas & Aileen) Jeu 21 Juin - 14:06

La silhouette commença peu à peu à se laisser percevoir clairement, il me semblait que c'était elle, oui... nuls doutes n'étaient possibles.

"Et bien, et bien... Catwoman en personne...que nous vaut l'honneur de votre visite?" répondis-je."

Il était clair que je n'allais pas être le seul à avoir "Dupond et dupont" en travers de la gorge, à en juger par l'expression quelque peu horrifiante qui se laissait lire sur le visage de Phineas. C'était inexprimable, et Dieu seul sait à quell points je pouvais m’y connaître en expressions, même moi je ne pouvais dire clairement ce que cela pouvait être et, je ne pensais pas que cela était simplement lié au fait qu'elle nous ait affublées un de ses ignobles sobriquets.

Bien que nous n'entretenions pas les relations les plus fraternelles qu'ils puissent exister entre deux frères, nous étions tout de même en accords sur certains points, comme savoir agir à tout moment, même si évidemment cela voulait également dire se mettre en péril, le danger après tout qu'est-ce que c'est? ... seulement le fait de se mettre dans une situation susceptible d'altérer gravement l'intégrité physique d'une personne. C'est certainement ce que je vous aurais répondu il y a de ça Trois années, à présent je ne peux m'empêcher de vous dire ce que représente le danger ! « Une bouffée d'air frais »

Après m’être attardé sur ce que pouvez à présent être notre relation…

Aileen semblait dérangée par une toux, une très forte toux, à vrai dire cela me dérangeait d'autant plus. Elle semblait s'être battue il n'y a pas si longtemps, peut-être la banshee?
Je ne me trompais pas, puisque comme les légendes le prétendaient, il semblait qu'à un mètre d'elle se tenait un tas de plumes de corbeaux, puisque les banshees pouvaient notamment se transformer en oiseaux tells que le corbeau, le Corneille, le roitelet ou encore le rouge gorge... Lorsque celles-ci mouraient un tas de plumes se déposaient au lieu même où celles-ci rejoignaient l’autre monde.
Cela ne m’étonnait pas plus que cela, puisque d’après mon très cher frère, elle bénéficiait de cris ultrasons, elle du probablement s’en servir face à celle-ci.

Elle me fascinait tout de même, elle semblait si douce, et plus au moins non déplaisante à regarder,… Bref! Quelqu’un d’autre qui de peu ou de loin pouvait exactement me correspondre, un nouveau pion sur l’échiquier, un nouveau partenaire de jeu, jeu que je comptais évidemment faire perdurer autant de temps qu’il le faudra ou… jusqu’à ce que je me lasse de ce pion, si jamais je m’en lasse un jour.
Bien entendue, je savais les limites à ne pas franchir, d'autant plus que je connaissais les liens que je devais brillamment feindre, mais après tout, les règles ne sont-elles pas sujettes à outrepasser?

Ce que j’eus en tête à ce moment-là, c’était de la marquer, car si j’apposais mon sceau, je pourrai la retrouver où que ce soit.
Seulement entre le dire et le faire, c’était beaucoup plus délicat, de là à ce que j’arrive à l’approcher sans que celle-ci ne me piaille (oui, c’est le cas de le dire) dessus et qu’elle ne réussisse à me rendre sourd, il n’y avait qu’un pas.
Comment allais-je pouvoir l’approcher sans que cela ne se produise, comment?
Peut-être qu’elle ne verra pas ce que je cherche à faire, après tout, si je me souviens bien, le système scolaire ne lui convenait en aucun cas, du moins c’est comme ça que je résume les paroles de Phin. Donc elle ne doit sûrement pas être très futée, mais ne sait-on jamais! Ne dit-on pas que les apparences sont parfois des plus trompeuses, après tout, elle est blonde non, alors pourquoi pas!

Remarquant qu’elle n’avait pas l’intention de s’atarder ici, je lui tendis cordialement l’AK-47 qui attendait tendrement de servir, en lui declarant;
“Tout doux, ne sois pas si préssée,… Notre compagnie n’est donc pas à ton gout? Si tu cherches tes congénères les chats de gouttière, je suis désolé de t’apprendre qu’ils n’ont point pris rendez-vous ce soir."

Hahahahahahahaha. Haha.

Une charmante petite proie vient s’offrir à moi spontanément. Ce n’est pourtant pas mon anniversaire. Aileen Jackson, une sorcière à la rue passant le plus clair de son temps à brailler sur les pigeons plutôt que se rendre utile à la société. Par la société, j’entends moi bien sûr. Cette saloperie en connait un paquet sur les cibles les plus recherchées de la BIS. Mais s’il y a une chose que je peux admirer chez elle, c’est bien son silence de taupe quand je lui demande quelque chose. Elle affirme ne rien savoir mais je suis sûr du contraire. Rien qu’à voir son visage de démon, on peut sans nul doute affirmer qu’elle a menti comme une arracheuse de dent toute sa vie. Est-ce que me cacher la planque de ses copains démons est une raison valable pour la détester ? Non il y a une autre raison…

-Tiens, tiens ! Dupont et Dupond, 'manquait plus qu'vous !

Vous voyez ce que je veux dire ? Qui plus est, cette honnête citoyenne pense pouvoir filer à l’anglaise. Si Tyler ne l’avait pas retenue, je l’aurais surement assommée ce qui n’aurait arrangé les affaires de personne. Merci frérot.
Afin de le rallier à ma cause, j’avais en quelque sorte « exagéré » certaines choses à propos d’Aileen. Mais je suis tout de même resté très près de la vérité, juste un peu d’hyperbole très péjoratif pour bien dégouter cette blonde aux yeux de mon frère. Après tout, elle a refusée de coopérer, elle devait en payer les conséquences. Et croyez-moi quand je vous dis que la note est très salée.

Pendant que Tyler entamait la conversation avec une ravissante arme à feu, je laissais mon regard se promener aux alentours afin de repérer toutes les sorties. Puis je marquais un temps de pause à coté de la sorcière. Tiens, un amas suspect de plumes de corbeau. C’était pire que ce que je pensais. Cette pauvre clocharde n’avait même plus de quoi se payer un burger, la voilà qui s’attaquait maintenant aux oiseaux ! Elle était parfois prise d’une quinte de toux, pas étonnant après le repas qu’elle vient de s’enfiler…
Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle ne passe à l’étape supérieure : le cannibalisme.

…

OK.
Je suppose qu’on se foutrait royalement de ma gueule si je sortais une déduction aussi pourrave que celle-là.
Il fallait chercher ailleurs. Ce serait peut être des restes de la nana hurlante qu’on cherchait, moi qui m’attendait à un cerbère en jupon. Toujours est-il que les faits sont là. La tête jaune a abattue notre cible, nous sommes arrivés trop tard pour la baston.
Une veine commençait tout juste à battre sous mon front lorsque je posais ma main sur l’arme de Tyler en regardant fixement la blondasse.

-Est-ce que c’est toi qui a abattue la na…la banshee ?, demandais-je stupidement.

C’était une question qui n’attendait pas vraiment de réponse. Je savais au plus profond de moi qu’elle l’avait fait. Et que nous avions une dette envers elle pour avoir débarrassé le monde de cette abomination à notre place. Ah putain je détestais avoir des dettes. Mais je pouvais avoir au moins le loisir de choisir le moment de payer cette dette n’est-ce pas ? Pour l’instant, nous ne devions surtout pas la laisser filer.

Bilan des courses:
Pour commencer, elle ne pouvait pas nous percer les tympans avec sa toux de mémé. Avec ses sauts de panthères, inutile de compter gagner au corps à corps. Même si nous avions l’avantage du nombre, on ne devait jamais sous-estimer l’ennemi. Au moindre faux pas, on devra donc entamer un combat à distance, le moment parfait pour qu’elle s’échappe. Que faire ?

-On doit trouver un moyen de la marquer avec ta bague, chuchotais-je doucement à mon partenaire puis tout haut, la Brigade d’Investigation du Surnaturel (et certainement pas moi) te sera reconnaissante pour cet acte de bravoure afin de restaurer la paix au sein de la ville et la protection des honnêtes citoyens (ce que tu n’es certainement pas).

Les vraies paroles n’y étaient pas mais le sous-entendu était clair.
« Pour une fois dans ta vie, tu as fait du bon boulot sale sorcière mais ne t’avise pas de croire que ça s’arrête là. »

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